La création d’une entreprise à 2 associés nécessite la désignation d’un statut d’entreprise vis-à-vis de la juridiction. Il existe plusieurs types de statuts en fonction du nombre d’associés qui se différencient dans l’organisation de l’entreprise. Ceci dit, la sélection du statut doit se faire en fonction des besoins et des objectifs des associés. Si vous voulez également créer votre entreprise en duo, voici les différents statuts d’entreprise disponibles.

Choisir le statut SARL pour une entreprise à 2 associés

Le statut de Société À Responsabilité Limitée, autrement connue sous le sigle SARL, est le statut le plus commun et le plus apprécié. Il s’agit d’un statut juridique destiné aux entreprises à 2 associés jusqu’à 100 associés au maximum. Ce statut permet de limiter la responsabilité de chacun en fonction de sa contribution financière à l’entreprise.

La création d’une SARL à deux associés doit remplir certaines exigences, notamment lors de la rédaction du statut. En voici l’essentiel.

L’objet social

Il faut savoir que les SARL ne concernent que les entreprises de nature commerciale. Certains domaines font l’exception comme les entreprises de débit de tabac, d’assurance ou d’épargne.

Le capital social

La création de la SARL oblige les deux associés à verser 20 % du capital lors de la création et à compléter le reste sur une période de 5 ans maximum. Le statut n’exige par ailleurs aucune limite en matière de capital.

Le siège social

La SARL doit avoir un siège social. Il peut s’agir du lieu d’implantation de la société ou tout simplement du lieu de résidence du gérant.

Les apports

L’entreprise SARL peut avoir trois apports différents :

  • l’apport en numéraire : l’argent ;
  • l’apport en nature : les biens et matériels ;
  • l’apport en industrie : le savoir-faire.

Les associés et la gérance

Créer une SARL doit se faire au minimum avec deux associés, même s’il existe des exceptions.

La gérance de la société peut se faire par un associé ou par un tiers. Il peut être un gérant minoritaire, majoritaire ou encore égalitaire.

Par ailleurs, la prise de décision importante et décisive doit faire appel à l’ensemble des associés.

La durée de vie

La durée de vie de la SARL doit également être mentionnée dans la rédaction du statut juridique. De manière générale, elle est fixée à 99 ans, mais elle peut même être prorogée.

Choisir le statut SAS pour une entreprise à 2 associés

La SAS ou la Société par Actions Simplifiées est plus flexible que la précédente et permet aux associés de définir certains aspects de leur société en fonction de leur besoin, notamment en matière de gérance et de prise de décision. Elle ne limite d’ailleurs pas les plafonds pour le nombre d’associés. Si ce statut exige un siège social physique et les mêmes apports que ceux de la SARL, la SAS se différencie de même par :

  • l’objet social : tout type d’entreprise ;
  • le capital social : versement de 50 % lors de la création ;
  • la gérance : librement fixé par les associés ;
  • la présence d’un commissaire aux comptes obligatoire.

Choisir le statut SA pour une entreprise à 2 associés

La SA ou la Société Anonyme est un statut moins connu, pourtant tout aussi adapté aux entreprises à 2 associés jusqu’à 7 associés maximum. C’est un statut un peu plus rigoureux qui impose au associé une organisation d’entreprise précise. En effet, cette dernière doit obligatoirement être composée :

  • d’un président ;
  • d’un directeur et de ses adjoints ;
  • d’un conseil d’administration.

La SA doit aussi faire appel à un commissaire au compte et nécessite un capital de 37 000 € lors de sa création. Par ailleurs, ce statut exempte les associés et leurs entreprises des charges sociales sur les dividendes, ce qui est avantageux.

Choisir le statut SNC pour une entreprise à 2 associés

Le dernier statut possible pour créer une entreprise à 2 associés est le statut Société en Nom Collectif qui est peu commune, à cause des charges et des responsabilités qu’il impose aux associés. La SNC est effectivement moins avantageuse au niveau fiscal puisqu’elle soumet les associés à l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés.

Le statut des associés est également moins intéressant puisqu’ils sont considérés comme des TNS, qu’ils soient gérants ou pas. Ils se partagent également la responsabilité de manière équitable, notamment en matière de dettes sociales.